une histoire d’atmosphère…

Réveillée à six heures par les matines, je ne retrouve pas le sommeil, bouquine avant que de me glisser hors de ma tanière, à l’unisson d’Aurore. Nous tentons en vain d’installer la bouteille de gaz déposée à notre attention par Michaël, prévenons Olivier qui doit passer ce soir nous rendre visite de nos besoins avérés à présent arrivées sur place. Après le petit déjeuner, je m’en vais explorer le village quand Aurore s’attaque aux aménagements pratiques de l’espace.

Première halte à la Villa Burrus, hâte de découvrir les équipements publics qu’offre Ste-Croix-aux-Mines. J’avoue que j’ai derrière la tête en venant ici de m’y installer peut-être, tiraillée ces dernières années par le souhait d’une qualité de vie et d’espace plus intéressante que celle de l’Esplanade où je vis à Strasbourg, un peu à l’étroit depuis la naissance de ma fille…Et la médiathèque que je découvre me surprend, je m’installe pour bouquiner la presse avant que d’explorer les étages, l’accueil est très agréable, ouvert. Là aussi je me sens bien. N’était l’odeur qui imprègne l’atmosphère et m’intrigue, tout serait parfait.

Je mène mon enquête où l’on m’apprend que c’est la papeterie implantée dans le centre du village qui est à l’origine de la nuisance. Que l’intensité de l’odeur dépend de la direction du vent. Mais que depuis quelques temps, c’est particulièrement prégnant, oui, effectivement. Mais que les gens d’ici s’habituent. Ah. Il ne s’agit donc pas d’une odeur passagère. Mes projets d’installation prennent un coup. J’avoue que l’odeur aigre du carton en décomposition m’importune bien plus que la rumeur des véhicules circulant sur le pont de la N59 qui enjambe la petite vallée de la Sobache et surplombe Ste-Croix.

A la mairie, je récolte une moisson de plaquettes et prospectus présentant le Val d’Argent, trouve mes cartes postales au tabac-presse, rentre vers la maison en empruntant les multiples passerelles piétonnes qui enjambent la Lièpvrette.

Avant que de me hisser sur notre plateau sur pilotis, j’emprunte la piste cyclable qui longe les quinze parcelles qui composent le lotissement. A la recherche je l’avoue de la parcelle idéale. Mon choix se porte successivement sur la 3, la 6, la 7, la 13… Je décide de ressortir en soirée observer l’ombre portée des deux maisons déjà construites sur les terrains avoisinants puisque je rêve de terrasses… ensoleillées !

Je fais part de ma moisson d’infos à Aurore. Je ne me souviens plus très bien de l’après-midi, je crois que je lis, installée sur les bancs-coussins en laine de bois détournés par Aurore pour aménager notre coin repas et détente. Pendant ce temps Aurore aborde les aspects extrêmement pragmatiques de son stage et jointoye avec André, installateur sanitaire, le carrelage de la salle de bains, les toilettes mais aussi la bouteille de gaz. Notre niveau de confort s’accroît de quart d’heure en quart d’heure. Nous pourrons prendre notre première douche demain soir !

Nous recevons la visite d’Olivier, Hannes et Stéfanie en fin d’après-midi qui viennent s’enquérir tant de nos premières impressions que du moral des troupes. Pendant qu’ils bricolent un écran pour éviter à la pluie et au vent de s’infiltrer dans la maison côté Nord je m’éclipse au marché des producteurs faire quelques emplettes et trouve mon bonheur auprès des producteurs de la vallée : savon à l’huile d’Argan et à la cannelle, saucisses de mouton aux herbes, fondant au Munster, fruits et légumes, jambon du pays et saucisson sec de bœuf.

Pendant que dehors la pluie tombe à verse, nous sommes à l’heure de l’apéro. Autour d’un verre et des spécialités locales glanées au marché, nous discutons à battons rompus du concept architectural et urbanistique qui a présidé aux choix de GStudio. Grotte, maison sur pilotis, coccinelle, roulotte, schlupf… les métaphores et les références fusent, instructives. Je pose les quelques questions qui me tournent en tête quand je pense l’implantation de ma maison idéale et son aménagement. J’apprends qu’il existe un règlement qui impose tout un éventail de règles qui aiguise ma curiosité.

Malgré le froid et l’humidité qui commencent à gagner nos invités s’attardent, semblent nous laisser à regret.

Dix-neuf heures trente, nous revoilà toutes les deux, avec de quoi nous préparer cette fois un repas chaud, qui tombe à point nommé. Dehors, la pluie continue de flouter le paysage.


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Une histoire d’atmosphère, Jour 2 par C. Gier

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