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La maison intrigue les habitants de la vallée. Ils suivent l’avancée des travaux avec attention et sont impatients de découvrir le projet. Deux pancartes, installées aux extrémités sud et nord du terrain, les invitent à approcher, observer, questionner.

Ce sont souvent des balades en familles qui les amène jusqu’aux coccinelles.

Les grands-parents, habitants de Sainte Croix aux Mines, ont déjà entendu parler du projet et se sont forgé un point de vue. Une fois entrés dans l’espace de la voûte, l’image du hangar à avion qu’ils avaient en tête s’efface. Ils s’encrent alors dans une réalité : celle de la fonction habiter. Leurs réactions deviennent de l’ordre du ressenti ; ils s’imaginent vivre dans l’espace et se posent des questions pragmatiques.

Leurs enfants, en visite à Sainte-Croix, découvrent les maisons. Ils s’intéressent aux matériaux, à leur mise en œuvre, au bilan énergétique de la maison. Leurs yeux courent sur la voûte. Ils se demandent si leur vie de famille serait compatible avec un espace ouvert comme le nôtre ou si ils éprouveraient le besoin de fermer certaines pièces comme le propose le permis de construire provisoire des coccinelles.

Les petits-enfants, quant à eux, ont tous la même attitude : une fois entrés dans l’espace habitable, ils courent et font le tour des boîtes à dormir comme s’ils parcouraient un terrain de jeu.

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Aurore Bailly, le 3septembre 2008

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